6.3 Lisibilité

En tant qu’établissement entièrement consacré aux droits de la personne, le Musée s’efforce de rendre les textes accessibles et compréhensibles pour un vaste public, y compris les 48 % d’adultes canadiens ayant un faible niveau d’alphabétisation, les gens dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais et les personnes de niveaux d’aptitude cognitive variés.

C’est dans cette optique que nous rédigeons les textes dans un langage clair, selon un niveau de lecture de 9e année au maximum.

Langage clair

Le MCDP suit les lignes directrices du Plain Language Action and Information Network (PLAIN), un regroupement de fonctionnaires du gouvernement des États-Unis qui défendent l’idée que les citoyens et citoyennes méritent des communications claires de la part de leur gouvernement. L’usage d’un langage clair dans les textes permet aux visiteurs et visiteuses de :

  • trouver l’information qu’ils cherchent;
  • comprendre cette information;
  • utiliser cette information pour répondre à leurs besoins.

Pour que ces trois objectifs soient atteints, le MCDP applique les pratiques exemplaires suivantes dans la rédaction du texte des expositions :

  • Écrire de façon que le texte forme un tout. Ne pas supposer que les visiteurs et visiteuses ont lu le texte précédent.
  • Écrire en fonction de ce que voient les visiteurs et visiteuses, qui lisent généralement le texte après avoir regardé ce qui est exposé. Prévoir les questions que les visiteurs et visiteuses sont susceptibles de se poser et y répondre. Attirer leur attention sur des éléments qu’ils n’ont peut-être pas remarqués.
  • Écrire avec clarté en utilisant des mots courants et simples que pourront comprendre les personnes pour qui l’anglais ou le français est une langue seconde. Éviter le jargon.
  • Rester concis. Les recherches montrent que les textes courts sont lus à une plus grande fréquence que les longs textes, et qu’ils sont plus faciles à retenir.
  • Aller droit au but. Il est important de transmettre le plus rapidement possible l’information que cherchent les visiteurs et visiteuses (qui, quoi, quand, où, pourquoi).
  • Utiliser la voix active et éviter la voix passive.
  • Écrire en segments attrayants sur le plan visuel. Découper le texte en paragraphes courts, varier la structure de phrase et utiliser des listes à puces.

Le Musée emploie les techniques de rédaction en langage clair décrites au chapitre 10 du Guide du rédacteur (Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Bureau de la traduction). Les lignes directrices sont décrites en détail en ligne à l’adresse http://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap?lang=fra&lettr=chapsect10&info0=10#zz10.

Niveau de lecture

Afin d’éviter toute interprétation subjective du niveau de lecture, le Musée emploie l’indice Flesch-Kinkaid pour évaluer la lisibilité des textes en anglais et vise un niveau de lecture de 9e année ou moins. Pour ce qui est des textes en français, nous contrôlons parfois les traductions à l’aide des formules de Kandel et Moles, en visant un résultat supérieur à 65.

Ce niveau de lecture ne nous empêche pas de présenter des sujets complexes ou difficiles, mais signifie que le texte doit être rédigé de manière à rendre les idées complexes accessibles à tous les visiteurs et visiteuses. Les communications écrites correspondant à un niveau de lecture peu élevé ont les caractéristiques suivantes :

  • Mots courts
  • Phrases courtes qui ont une structure simple
  • Langage courant et clair, sans jargon
  • Termes spécialisés définis dans un langage familier
  • Style clair et concis

Des exceptions à la règle relative au niveau de lecture sont possibles à l’occasion. Cependant, un rédacteur ou une rédactrice qui décide d’aller au-delà des normes établies doit avoir des raisons impérieuses de le faire, puisqu’un niveau de lecture supérieur exclut une grande partie de la population.