6.5 Légendes d’image et étiquettes d’objet
Nos lignes directrices concernant le langage inclusif s’appliquent également aux légendes des images et aux étiquettes des objets. Toutefois, comme le nombre de mots de ce type de texte est très limité (généralement de 17 à 25 mots), le MCDP applique des normes supplémentaires afin de garantir que le contenu est clair, simple et immédiatement accessible à un public aussi large que possible.
Le texte des légendes et des étiquettes devrait toujours passer le test « Et alors? » En d’autres termes :
- Le texte ne doit pas consister en une simple description de la photo ou de l’objet.
- Il ne doit pas non plus répéter l’information présentée dans d’autres textes de la galerie.
Ce genre de texte doit offrir une interprétation de l’image ou de l’objet en ajoutant de l’information intéressante que les visiteurs et visiteuses n’obtiendraient pas autrement. On peut aussi prévoir les questions que les gens peuvent se poser au sujet de l’image ou de l’objet, et y répondre. En voici en exemple :
Légende laissant à désirer :
Aéroport de Dorval, Montréal, 1978. Des réfugiées vietnamiennes débarquent d’un avion, leur enfant dans les bras.
Légende intéressante :
Des personnes d’origine vietnamienne arrivant à Montréal, en 1978. Le Canada a accueilli des milliers de personnes qui fuyaient le Vietnam, ravagé par la guerre.
Légendes d’image
Le texte des légendes doit, dans la mesure du possible, faire ressortir un détail de l’image qui incite les gens à observer la photo de plus près. Le texte peut aussi ajouter de l’information qui n’est pas visible dans la photographie.
L’information devrait être présentée dans l’ordre suivant : description, lieu, date. La légende peut comprendre un seul segment de phrase suivi d’un point (en réponse à « Dans cette photo, on voit : … ») , ou bien un segment de phrase suivi d’une phrase complète.
Exemples :
Membres du Reichstag, le Parlement de l’Allemagne, faisant le salut nazi, Berlin, vers 1935. Remarquez l’aigle et le svastika, symboles de l’Allemagne nazie, derrière Adolf Hitler.
Ouvrières d’usines de Winnipeg, vers 1920. Des centaines de personnes travaillent alors dans l’industrie du vêtement dans de mauvaises conditions de travail (longues heures, salaires faibles, éclairage médiocre et ventilation inadéquate).
Pour aider le lecteur ou la lectrice à bien comprendre, lorsque deux personnes dont on connaît le nom apparaissent dans une photo, nommer la personne à gauche d’abord et indiquer sa position entre parenthèses, après le nom (c.-à-d., « à gauche », écrit au long).
Lorsque plus de deux personnes dont on connaît le nom apparaissent dans une photo, indiquer le nom de chacune de ces personnes, de gauche à droite, ainsi que leur position entre parenthèses (c.-à-d., « de gauche à droite »).
Étiquettes d’objet
Les lignes directrices relatives aux légendes d’image s’appliquent également aux étiquettes d’objet; cependant, dans ce type de texte, le descripteur est écrit en caractères gras et n’est pas suivi d’un point.
Exemple d’une étiquette d’objet :
Carte d’inscription d’Ushiye Minamide, 1941
Ces cartes de « sujets d’un pays ennemi » privaient leurs titulaires des droits et libertés dont jouissaient les autres personnes vivant au Canada.