7.1 Films et médias immersifs linéaires

Nous nous sommes assurés de l’accessibilité des médias linéaires (films, vidéos, productions audio) en en adaptant chacun des sous-éléments (éléments enfants) et en les intégrant à la portée initiale des projets. Cela signifie que nous produisons une gamme complète d’éléments enfants pour chaque production médiatique linéaire (parent). Pour un film, par exemple, ces éléments enfants comprennent : interprétation en langage gestuel, sous-titrage, trame sonore descriptive (y compris l’atténuation sonore), transcription. Nous produisons le contenu en anglais et en français, avec la gamme complète de sous-éléments de production et de commandes du volume.

Langage gestuel (ASL/LSQ)

Les langues de travail officielles de l’Association des Sourds du Canada (ASC) sont l’American Sign Language (ASL) et la langue des signes québécoise (LSQ). Ces deux langues jouissent du même statut auprès de l’ASC et sont toutes deux utilisées en priorité dans ses activités. Nous les avons choisies comme moyen de respecter notre engagement en matière de conception universelle. Nous avons décidé de produire et d’enregistrer du contenu en ASL/LSQ pour tous les médias linéaires de nos programmes d’exposition afin de répondre aux besoins de ce public dans les deux langues officielles.

Les visites au Musée peuvent poser un défi pour les personnes dont l’ASL ou la LSQ constitue la langue maternelle, leurs habiletés de lecture en anglais et en français étant parfois bien en deçà de leurs aptitudes en langage gestuel. Nous avons donc intégré le langage gestuel au contenu média, que ce soit dans un médaillon d’interprétation ou d’une autre manière. Nous avons également créé un lecteur normalisé pour les postes numériques afin de présenter les sous-titres en parallèle avec l’interprétation en ASL/LSQ. Les visiteurs et visiteuses peuvent ainsi activer et désactiver chacune des deux fonctions à leur gré. Lorsque le contenu de médias linéaires est présenté sur grand écran dans une zone de projection , le langage gestuel est intégré à l’image.

Les interprètes gestuels suivent un code vestimentaire monochrome, portant une chemise à col boutonnée, les manches retroussées aux trois quarts de la longueur. On les trouve toujours dans le coin inférieur droit des présentations vidéo (dans les galeries). La taille du médaillon d’interprétation dépend des dimensions de l’écran et de la distance de visionnement.

Nous effectuons d’abord la transcription des vidéos (en anglais et en français), avant de procéder au codage temporel et d’envoyer les vidéos aux producteurs de contenu en ASL/LSQ. Cela garantit que le langage gestuel correspond à la piste sonore. S’il y a, par exemple, une narration pendant les 75 premières secondes d’une vidéo, le code temps se lirait comme suit : « 0:00-1:151 minute, 15 secondes. »

Nous utilisons un codec/processus d’exportation pour que l’interprétation soit aussi claire que possible – les processus varient selon l’exposition (postes interactifs, zones de projection, appareils mobiles, etc.). Dans le cas des zones de projection de médias linéaires, les interprètes gestuels sont intégrés aux postes interactifs des films là où l’on peut activer ou désactiver l’interprétation en ASL/LSQ. Codec : FLV w/ alpha, 448x480, 3mbps.

Description sonore

Le Musée emploie la description sonore pour décrire le contenu vidéo aux personnes aveugles ou malvoyantes.

La description sonore consiste en une piste sonore destinée principalement aux consommateurs et consommatrices de médias visuels qui sont aveugles ou qui ont une limitation visuelle. Connue également sous l’appellation « vidéodescription », la description sonore est en fait une description visuelle. Pendant la description sonore, un narrateur ou une narratrice accompagne l’auditeur ou l’auditrice du début à la fin de la présentation, décrivant ce que l’on voit à l’écran entre et, s’il le faut, pendant les dialogues. La description sonore n’est pas toujours possible, par exemple, si la conversation ou la narration ne cesse jamais durant le film.

Traduction par voix synthétisée

Le Musée a aussi recours à la traduction par voix synthétisée (TVS) afin de garantir l’accessibilité du contenu média aux personnes aveugles ou malvoyantes. La description sonore permet de décrire ce qui se passe dans une vidéo, alors que la TVS consiste à traduire directement la piste sonore de la vidéo.

Comme le nom l’indique, la TVS comprend l’utilisation d’une voix synthétisée que l’on place sur la même piste que la description sonore. Ce procédé consiste à traduire le contenu de la vidéo vers l’anglais ou le français. Si, par exemple, l’une des personnes dans la vidéo parle anglais et que l’auditeur ou l’auditrice ne parle que français, ce dernier ou cette dernière peut écouter la piste de description sonore et entendre une voix synthétisée traduire en français. Nous offrons également la TVS du français vers l’anglais, et d’une troisième langue vers l’anglais ou le français.

Dans le contenu média du Musée :

  • Les mots prononcés sont traduits à l’aide d’une voix synthétisée.
  • Le sexe et parfois l’âge (adulte ou enfant) de la personne dont on entend la voix en TVS sont choisis en fonction de la personne qui parle dans la vidéo afin d’établir le contexte. Il convient également de noter que la voix synthétisée n’est pas la même voix que celle de la description sonore. Cela permet d’éviter toute confusion.
  • La fonction TVS est accessible à partir de nos claviers universels (interactif et audio) et de l’appli mobile du MCDP.
  • Pour l’appli mobile, nous offrons une version de la vidéo comprenant la description sonore et la TVS sur la piste sonore. Cela diffère des vidéos des expositions, où les gens peuvent simplement activer et désactiver la fonction de description sonore et de TVS au moyen du clavier universel.

Sous-titrage codé/visible

Le Musée emploie le sous-titrage codé/visible (CC/OC), lequel consiste à afficher du texte à l’écran de manière à fournir de l’information supplémentaire ou d’interprétation. Le sous-titrage codé (CC) peut être activé et désactivé, alors que le sous-titrage visible (OC) reste toujours affiché.

Les sous-titres codés/visibles (ou sous-titres descriptifs) :

  • comprennent les mots prononcés ainsi que des descriptions des autres sons (p. ex., [bruit d’un canon], [musique]);
  • ne comprennent pas les paroles de chansons;
  • servent également de sous-titres ordinaires, rendant le contenu dans une autre langue que la langue audio principale;
  • sont affichés en Universe Basic Medium, avec un éclat externe noire opaque 100 %.

Nous utilisons des fichiers .srt lorsque des sous-titres codés sont nécessaires, notamment dans les vidéos téléversées sur YouTube et les vidéos des postes interactifs d’approfondissement des sujets (où les sous-titres peuvent être activés ou désactivés).

Lorsqu’il faut des sous-titres visibles (c.-à-d., des sous-titres qui demeurent toujours affichés à l’écran) nous ouvrons le fichier .srt dans nos logiciels de montage vidéo (Adobe After Effects et Adobe Premiere) et exportons la vidéo, avec les sous-titres superposés. Dans de tels cas, il faut créer une version française et une version anglaise de la vidéo.

La taille de caractères est la taille perçue, selon la distance de visionnement.

Transcription

La transcription et la traduction de la majorité de nos vidéos sont externalisées. Ce processus nous permet d’obtenir la transcription du contenu audio des vidéos, qui est ensuite vérifiée à l’interne par des membres du personnel du Musée.

Par la suite, nous préparons les sous-titres codés, qui servent également de sous-titres ordinaires. Les sous-titres ordinaires se distinguent des sous-titres codés en ce qu’ils correspondent uniquement aux mots prononcés dans la vidéo, alors que les sous-titres codés fournissent une description de chaque son.

Dans notre système de sous-titrage codé, les sons sont décrits entre crochets. Ex. : [bris de vitre].

Le nom de la personne qui parle apparaît également à l’écran entre crochets avant qu’on l’entende. Nous n’utilisons pas de guillemets dans ce contexte. Ex. : [Buffy Sainte-Marie] J’ai grandi à…

S’il est difficile de savoir qui parle, nous décrivons la voix à l’aide d’un adjectif. Ex. : [Voix d’une femme] ou [Narrateur].